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GERAUT COMTE D'ARMAGNAC

Géraud, V ou VI selon les auteurs, (1235-1285) est un homme du XIIIème siècle, l’époque de Saint Louis, des dernières croisades, après la fin de la guerre des Albigeois : alors que le roi d’Angleterre tente de reprendre en mains son fief français de Gascogne (bientôt la Guyenne) et que la royauté française s’installe à Toulouse avec l’intention d’affirmer son contrôle sur la région.


L’Armagnac est lié au Fezensac depuis un siècle (1140). Il va de Riscle à l’ouest, à Aubiet à l’est, et de Gondrin au nord, à Montesquiou au sud. La famille comtale tire son origine de celle des grands ducs de Gascogne, au Xème siècle, mais n’a guère brillé depuis. Et Géraud n’est que le représentant d’une modeste branche cadette, celle des vicomtes de Fezensaguet, qui ne contrôlent que quelques localités autour de Mauvezin, au nord est d’Auch.
Géraud, malgré le peu de documents dont on dispose, apparaît comme un seigneur gascon de son époque, chevalier presque toujours en guerre, défenseur de ses domaines, essayant de résister à ses suzerains de plus en plus proches et envahissants,
tout en sachant reconnaître leur force sans obstination. Il a pris en main l’organisation et la défense de ses domaines en amorçant leur croissance par sa politique matrimoniale: son mariage avec Mathe de Béarn lui apportera Eauze et Manciet, Castelnau-Rivière basse et Maubourguet, et Layrac aux portes d’Agen.
Progressivement Géraud prend l’avantage et s’attache les seigneurs locaux. Il rendra hommage au roi duc Henri III qui séjourne à Bordeaux. Au terme de dix ans de guerres et à la mort de la fille unique de Mascarose, il est reconnu comte d’Armagnac et de Fezensac en 1254. Il a tenté une politique de bascule entre Bordeaux et Toulouse, mais, plus diplomate que le comte de Foix et le vicomte de Béarn, il a su finalement associer son hommage traditionnel au roi-duc avec une politique de plus en plus liée au roi de France. C’est l’amorce d’une politique familiale qui se développera au cours de la guerre de cent ans avec son petit fils Jean Ier, lieutenant général du roi pour tous les pays de langue d’oc, et son descendant Bernard VII, connétable en 1416, seul défenseur du roi légitime avec ses « Armagnacs ».


Géraud V de Lomagne et d'Armagnac, mort en 1219, comte d'Armagnac et de Fezensac de 1215 à 1219, était fils de Bernard d’Armagnac et de Lomagne, vicomte de Fezensaguet, et Geraldeise (ou Geralda) de Foix. Certains historiens et généalogistes, y compris le célèbre père Anselme de Sainte-Marie, le confondent avec Géraud IV, dit Trenqueléon, comte d'Armagnac et de Fézensac. C'est pour cette raison que son neveu Géraud qui devint comte de Lomagne est parfois numéroté Géraud V, au lieu de Géraud VI.

ORIGINE DU COMTÉ ET DE LA MAISON D'ARMAGNAC


Le comté d’Armagnac est un ancien comté français compris avec le comté de Fezensac dans le duché de Gascogne et avait pour capitale Lectoure. La maison d'Armagnac, qui descendait des anciens ducs de Gascogne remonte aux premières années du Xe siècle. Pendant les deux cent premières années de son existence, son influence n'a guère été plus grande que celle des autres maisons féodales qui se partageaient le territoire de l'ancienne Aquitaine; mais, dès qu'elle eut réuni à ses domaines patrimoniaux le comté de Fezensac, elle commença à acquérir une importance qui alla toujours croissant jusqu'au Xve siècle. Longtemps, elle disputa le premier rang à la Maison de FOIX dans la France méridionale, et ses démêlés avec cette maison célèbre remplissent pendant cent cinquante ans, aux XIVe et XVe siècles, l'histoire des pays gascons.


Sa position sur les frontières de la Guyenne et du Languedoc lui permit de jouer pendant la Guerre de Cent ans un rôle des plus considérables; mais ce ne fut pas toujours au service de la cause française qu'elle sut employer ce qu'elle avait d'influence et de forces. La maison d'Armagnac atteignit à son apogée sous le règne du comte Bernard VII (1391-1418), qui devint connétable de France et premier ministre du roi Charles VI. Mais elle déclina rapidement sous les successeurs de ce prince. Elle s'éteignit à la fin du XVe siècle avec le comte Charles Ier, mort en 1497 sans laisser de postérité. La maison d'Armagnac avait donné naissance aux
vicomtes de Fézensaguet, aux comtes de Pardiac et aux ducs de Nemours. Le dernier de ceux-ci, rejeton de la famille d'Armagnac, fut Louis d Armagnac, duc de Nemours, qui mourut, en 1503 sur le champ de bataille.

Le comté date de 960, quand les fils de Guillaume Garcès, comte de Fézensac, se partagent ses terres: le cadet, Bernard le Louche, reçoit l’Armagnac.
On voit les comtes d’Armagnac faire hommage, à la fin du 12ème siècle aux comtes de Toulouse, puis directement aux rois d’Angleterre. Après avoir réuni le Fézensac à l’Armagnac par le mariage de Géraud III d’Armagnac et d’Anicelle de Fézensac, la première maison d’Armagnac s’éteint en 1215 avec Géraud IV.
Son cousin Géraud de Lomagne, vicomte de Fézensaguet, lui succède et fonde la seconde maison d’Armagnac.

En 1249, il contesta la possession de l'Armagnac et du Fézensac à la guerre avec Arnaud Odon (1205 † 1256), vicomte de Lomagne et d'Auvillars, époux de Mascarose Ire d'Armagnac II de Lomagne († 1249), héritière des comtés d'Armagnac et de Fezensac, et père de Mascarose II de Lomagne (†1256).
Dans cette guerre, Géraud était soutenu par son suzerain, Raymond VII, comte de Toulouse. Capturé, il fut libéré contre une rançon et continua la lutte avec succès. Durant sa captivité, sa mère, Pucelle d'Albret, fit, en son nom, hommage du Fezensaguet à Alphonse de Poitiers, successeur de Raymond VII, pour continuer à
bénéficier de son soutien. Ce n'est qu'en 1255 que Gaston, vicomte de Béarn réussit à réconcilier les adversaires.
En 1256, après la mort sans enfants de Mascarose II de Lomagne, Géraud, étant son plus proche parent, hérité des comtés d'Armagnac et de Fezensac. À la suite
des multiples querelles avec le sénéchal du Languedoc, il fut capturé et emprisonné deux ans château de Péronne. Libéré, il se rapprocha d' Edouard Ier, roi d'Angleterre, à qui il préta hommage.
En 1260, il épousa Mathe de Béarn (1250 † ap.1317), fille de Gaston, vicomte de Béarn et de Mathe, comtesse de Bigorre, qui donna naissance à six enfants :
• Bernard VI, (v.1270 † 1319), comte d'Armagnac et de Fezensac
• Gaston d'Armagnac, (v.1275 † 1320), tige de la branche des vicomtes de Fezensaguet
• Roger d'Armagnac (†1339), archevêque d'Auch, évêque de Lavaur et de Laon
• Mascarose d'Armagnac, (v.1285 † ), femme d'Arnaud-Guillaume de Fumel (v.1280 † ), vicomte de Labarthe et d'Aure
• Puelle d'Armagnac, (v.1285 † 1313), mariée à Bernard VIII v.1285 † 1336), comte de Comminges
• Mathe d'Armagnac, (v.1285 † 1313), mariée à Bernard Trenqueléon de Lomagne (v.1280 † 1337), seigneur de Fimarcon.
Certains investigateurs ajoutent Eleonore d'Armagnac, dame de Brassac (environ 1285 - ??), la femme Geraud de Galard (Cenviron 1260 - ??), mais les autres - Constance d'Armagnac, dont l'alliance est ignorée.

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